Cerf Island Conservation Programme
Les récifs coralliens connaissent un déclin dramatique aux Seychelles et autour de Cerf Island à cause du changement climatique, de la construction de terre-pleins, des ancres de bateaux, de la pêche illégale et des visiteurs négligents. Notre objectif est de soutenir le rétablissement actif des coraux par l’intermédiaire du « Cerf Island Conservation Programme » (CICP).
Comment pouvez-vous soutenir ce projet ?
Vous pouvez soutenir le Projet Cerf Island de trois façons différentes et permettre l'expansion des activités de récupération des récifs, l'achat des matériaux requis et le coût du carburant pour les visites des groupes scolaires, le PCCI augmentant la sensibilisation des communautés locales. Votre soutien aidera le MSSC et le SSTF à long terme, leur permettant d'effectuer la restauration des coraux sur Cerf Island via le PCCI.
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Que se passe-t-il ?
Après les tragiques épisodes de blanchissement corallien des années 1998 et 2016, ainsi qu’après le tsunami de 2004, les récifs coralliens des Seychelles et de Cerf Island ont été gravement endommagés. Le lent processus de rétablissement des coraux est encore davantage entravé par la pêche illégale, la pollution des ports, la destruction des récifs par les ancres de bateaux, des plongeurs inexpérimentés et des projets de construction de terre-pleins.
Bien que le rétablissement des récifs coralliens figure parmi les objectifs de la Stratégie de Développement Durable des Seychelles pour 2012-2020 (http://www.egov.sc/edoc/pubs/frmpubdetail.aspx?pubId=26), aucun financement n’a pour l’instant été alloué pour mettre en œuvre ce projet à Cerf Island. Néanmoins, la Marine Conservation Society Seychelles (MCSS - http://www.mcss.sc) utilise avec succès des techniques de formation de pépinières à petite échelle pour réhabiliter les coraux les plus proches des partenaires du « Cerf Island Conservation Programme ».
Comment fonctionne le projet ?
Le « Cerf Island Conservation Programme » (« Programme de Conservation de Cerf Island ») est un projet communautaire qui rassemble le chef du projet, Savi Leblond, et jusqu’à trois bénévoles sur l’île. Le CICP est uniquement financé par le secteur privé et la communauté locale de Cerf Island. Chaque jour ouvrable, l’équipe du CICP nettoie les plages de l’île et propose des parcours guidés de snorkelling aux clients séjournant dans l’un des établissements partenaires du CICP (Cerf Island Resort, L’Habitation Hotel, Tropical Sanctuary, et Fairy Tern Chalets).
Le CICP a adopté le concept de jardinage de corail (coraliculture) pour la restauration des récifs coralliens. Des pépinières à cordes pour les coraux et des cadres de récifs artificiels en métal ont été mis au point, conservés et surveillés. Le CICP a également créé des dépliants à usage médiatique, accueilli différents groupes (scolaires et récréatifs) et participé à divers évènements, ateliers et conférences. Depuis octobre 2015, 887 personnes ont déjà participé à des parcours guidés de snorkelling organisés par le CICP. En octobre 2016, cinq cadres de récifs artificiels et deux pépinières de corail ont été ajoutés au projet. Un exposé est proposé à tous les clients avant les parcours guidés de snorkelling à 10h30 (lundi-vendredi). Il porte sur les différentes menaces auxquelles les coraux ont dû faire face, ainsi que sur les diverses mesures de mitigation prises pour restaurer les récifs coralliens. On explique aux clients quels types d’habitats et de formes de vie marine ils sont susceptibles de rencontrer, ainsi que les comportements à adopter lors des rencontres (ne pas toucher, ne pas se mettre debout sur les coraux, ne pas importuner la faune et la flore, etc.). Les clients ne peuvent pas transplanter les coraux eux-mêmes. Le processus de transplantation doit être effectué par des personnes formées car le succès de l’opération repose sur un placement méticuleux.
Les objectifs du projet
- Expérience enrichissante pour les visiteurs
- Engagement communautaire
- Promouvoir la sensibilisation à la biodiversité et à la fragilité des récifs
- Surveillance des récifs
- Introduction de structures de récifs artificiels
- Colonisation de ces structures par des coraux
- Transplantation de coraux élevés sur des substrats naturels.
Que fait l'organisation ?
La Marine Conservation Society Seychelles (MCSS, « Société de Conservation Marine des Seychelles ») soutient des projets de conservation depuis 1997. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale, établie aux Seychelles. La MCSS est un bénéficiaire agréé en matière de taxes sur la responsabilité sociétale des entreprises, ce qui permet au secteur privé d’effectuer des paiements RSE à la MCSS afin de soutenir certains de ses efforts de restauration au sein du « Cerf Island Conservation Programme » (CICP). Le MCSS compte de nombreux succès à son actif, y compris un projet d’amarrage respectant l’environnement qui vise à mettre en œuvre plus de 40 dispositifs de mouillage permettant d’éviter l’ancrage sur les récifs ; le « Seychelles Marine Ecosystem Management Programme » (SEYMEMP, « Programme de Gestion des Écosystèmes Marins des Seychelles »), qui élabore des stratégies pour faire face à l’impact du blanchissement des coraux sur les principaux écosystèmes marins ; le développement d’une gestion stratégique des populations de tortues ainsi que le suivi des colonies et la formation du « Turtle Action Group of Seychelles » (« Groupe d’Action pour les Tortues des Seychelles ») ; le « Marine Mammal Conservation and Depredation Project » (« Projet de conservation et de déprédation des mammifères marins ») grâce auquel, en collaboration avec les pêcheurs locaux et l’« Island Conservation Society » (ICS, « Société de Conservation de l’Ile ») des personnes ont été formées aux méthodes de surveillance des mammifères marins et l’impact de la déprédation sur la pêche à la traîne a été évalué ; le « Wildlife Conservation Centre » (« Centre de Conservation de la Vie sauvage ») au Banyan Tree, qui surveille les tortues imbriquées, gravement menacées d’extinction et les tortues d’eau douce. Avec l’aide des vétérinaires de Wildlife Vets International et de vétérinaires locaux, la société sert de centre de formation où se rendent de nombreuses écoles. L’équipe a également mis au point des projets de réhabilitation des zones humides et un recensement des oiseaux. Elle surveille aussi le requin-baleine, en voie de disparition, autour de Mahé par des relevés aériens et une identification photographique.
Vous trouverez plus d’informations à propos de la MCSS ici : http://www.mcss.sc/projects.html
Le projet en détail
La transplantation aura lieu sur les récifs coralliens de Cerf Island. Il s’agit du seul projet de restauration de coraux dans le Parc National Marin de Sainte-Anne. La restauration est prévue pour trois sites, qui sont tous des zones de snorkelling accessibles directement depuis la plage sans avoir besoin d’un bateau. Ce sont des récifs qui ont également souffert de la construction de l’île artificielle d’Eden Island, des épisodes de blanchissement de 1998 et 2016 et du tsunami de 2004. Ces sites bénéficient aussi directement aux établissements et aux résidents de Cerf Island, en matière de protection du littoral et de source de revenus que représente le tourisme.
Pour restaurer 600 m² de fonds marins, le CICP nécessitera au minimum 2400 fragments de corail. À l’heure actuelle, il en dispose de 200 dans ses pépinières et de 300 autres sur des cadres artificiels. Les fragments issus de pépinières à cordes ont besoin de 8 à 12 mois avant de pouvoir être transplantés sur les récifs dénudés. Au rythme actuel de restauration à petite échelle, il faudrait au moins cinq ans pour couvrir la zone prévue, en comptant sur un taux de réussite de 100 % et sans qu’aucun évènement dévastateur n’ait lieu (par exemple un épisode de blanchissement, un tsunami, une recrudescence de prédateurs coralliens, etc.).
La transplantation corallienne fonctionne en acquérant des fragments de corail, en les plaçant dans une structure surveillée et contrôlée (pépinière) afin qu’ils puissent grandir, avant de les transplanter dans des zones dégradées afin d’augmenter la structure et la couverture corallienne.
Les fragments de corail sont collectés de deux manières :
1) Les « coraux d’opportunité » sont des fragments de corail qui se sont détachés d’une colonie de coraux par l’action des vagues, des ancres de bateaux, des personnes pratiquant le snorkelling ou pour d’autres raisons. Bien qu’il s’agisse d’une forme naturelle de reproduction pour les coraux, ces fragments peuvent se déposer dans des substrats qui ne conviennent pas à la croissance, tels que des gravats ou des lits de sable. Ils y sont plus vulnérables aux mouvements qui les endommagent ou les étouffent, et qui finissent par provoquer leur mort.
2) La fragmentation délibérée du corail peut être effectuée avec précaution sur des colonies saines. On appelle alors celles-ci des « colonies donneuses ». À l’aide d’un marteau et d’un ciseau, on retire une petite partie de la colonie donneuse pour la restauration du corail.
Une fois collectés, les fragments sont placés dans des pépinières flottantes à cordes où ils sont ensuite cultivés. Ils sont surveillés et nettoyés une fois par semaine pour retirer les organismes concurrents, ce qui donne aux fragments les meilleures chances de survie. Lorsqu’elles ont atteint la taille nécessaire à la transplantation, les colonies de coraux sont transplantées sur des structures de récifs artificiels ou directement sur des systèmes récifaux endommagés qui ont été préparés de manière adaptée. La fixation des colonies sur des structures artificielles est simplement réalisée à l’aide de colliers de serrage, par-dessus lesquels les coraux repoussent rapidement. Un époxy pour application sous-marine est utilisé pour cimenter les colonies au substrat de récif. Ce processus sous-marin de collecte, d’élevage et de transplantation, accéléra le processus naturel du système récifal, tandis que les colonies résilientes qui ont survécu aux épisodes de blanchissement sont utilisées pour accroître la couverture corallienne vivante et régénérer les surfaces récifales complexes, ce qui crée les conditions nécessaires pour le développement d’une myriade d’organismes vivants dans les récifs.
Vous pouvez suivre les activités du CICP sur la page Facebook :
Il y a plusieurs façons de faire la différence, en commençant à la maison. Recyclage, réutilisation de plastiques à usage unique (pailles, sacs en plastique, couverts à emporter, bouteilles en plastique), réduction de l'utilisation de la chaleur et des climatiseurs, réduction de l'utilisation des véhicules, réduction de la consommation de viande, consommation locale, les sources d'énergie renouvelables ne sont que quelques exemples de la façon dont vous pouvez contribuer.
Vous pouvez trouver plus d'informations sur les sites suivants :http://www.fao.org/news/story/es/item/197623/icode/
https://www.plasticoceans.org/the-facts/
http://www.georgiaaquarium.org/conserve/conservation/seafood-savvy